L’évolution du stress en Suisse – la première vague de la pandémie, une pause pour les personnes stressées

N°26, Juillet 2021
Hannah S. Klaas, Ursina Kuhn, Jan-Erik Refle, Marieke Voorpostel, Valérie-Anne Ryser, Nora Dasoki & Robin Tillmann (FORS),

July 5, 2021
How to cite this article:

Klaas, H. S., Kuhn U., Refle, J.-E., Voorpostel, M., Ryser V.-A., Dasoki, N., & Tillmann, R. (2021). L’évolution du stress en Suisse – la première vague de la pandémie, une pause pour les personnes stressées. Social Change in Switzerland, N°26. doi: 10.22019/SC-2021-00003

 

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Résumé

Notre étude basée sur l’enquête du « Panel Suisse de ménages » montre que le stress perçu par la population a augmenté entre 2016 et 2019. Or, le semi-confinement du printemps 2020 a mené à une réduction du stress de 10%, mais cette baisse n’était que temporaire. Avant et durant la pandémie ce sont les personnes présentant des difficultés financières et une précarité professionnelle qui exprimaient davantage de stress. Cependant, plusieurs groupes ont profité d’une réduction de stress pendant la première vague de la pandémie, notamment les personnes avec un niveau d’éducation tertiaire, un haut revenu, un rythme de travail intense ou un pouvoir décisionnel au sein de leur travail. Le semi-confinement du printemps 2020 a donc eu des aspects positifs pour celles et ceux qui ont vu leur vie professionnelle et privée ralentir ou qui ont gagné en flexibilité grâce au télétravail, tout en gardant une certaine sécurité économique.


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Introduction

Au cours de la dernière décennie, l’augmentation du stress est devenue une préoccupation croissante pour le système de santé et l’économie suisse. Un niveau de stress élevé favorise de nombreuses maladies chroniques physiques, comme les maladies cardiovasculaires ou l’obésité, et psychiques comme la dépression ou le burnout (Thoits, 2010). De plus, les individus qui se sentent fréquemment stressés adoptent davantage de comportements à risque pour leur santé : ils ont tendance à avoir une alimentation peu saine, consomment plus fréquemment de l’alcool ou des drogues. Indépendamment de l’impact négatif du stress sur le bien-être des individus et de ses coûts pour le système de santé, un niveau de stress élevé réduit la productivité au travail. Les maladies liées au stress ont de multiples implications : elles entrainent des absences, une réduction du taux de travail, des retraites anticipées ou du « présentéisme », c’est-à-dire le fait de travailler avec une productivité réduite (OFSP, 2020).

Qu’est-ce que le stress, et quand est-ce que cet état devient dangereux ? Un individu tend à se sentir stressé.e.s quand il a l’impression de ne pas avoir assez de ressources pour faire face aux demandes de son environnement, par exemple quand il a de la peine à faire face aux attentes du monde professionnel ou de la famille, ou en période de changement ou d’incertitude (Bruchon-Schweitzer & Boujut, 2014). Dans un premier temps, le sentiment de stress peut avoir un effet stimulant sur l’organisme et est nécessaire pour son fonctionnement à court terme, par exemple pour activer des réactions du système immunitaire, lors d’activités sportives ou pour inciter à apprendre. Le stress peut alors être perçu comme quelque chose d’habituel et de positif. En revanche, quand le stress est un sentiment fréquent et persiste pendant des périodes plus longues, il devient épuisant et problématique.

Afin de mieux comprendre ce phénomène, nous avons dans un premier temps observé l’évolution du stress en Suisse sur plusieurs années et les facteurs qui en favorisent l’augmentation ou la diminution. Dans un deuxième temps, nous avons examiné l’impact de la pandémie sur le niveau de stress. Les trois principales questions auxquelles cet article répond sont les suivantes : Le stress est-il en train d’augmenter ? Quels facteurs influencent le niveau de stress ? Comment la première vague de la pandémie a-t-elle influencé le niveau de stress, et est-ce un effet temporaire ?

Les caractéristiques influant sur le niveau de stress

Différentes enquêtes suisses montrent une augmentation du stress liée au travail pour les deux dernières décennies (SECO, 2020 ; Promotion Santé Suisse, 2020). Par exemple, le job-stress-index, qui suit la population active depuis 2014, observe qu’un tiers des individus indiquent ne pas avoir assez de ressources pour faire face aux exigences professionnelles, et cette tendance est à la hausse. Une des limites importantes de ce genre d’études est de se concentrer principalement sur le stress professionnel en ignorant d’autres sources de stress, comme celles liées à la formation, à la situation financière ou familiale ou encore aux relations personnelles. De plus, ces études ne suivent pas les mêmes personnes au cours du temps pour étudier les facteurs qui contribuent à une augmentation ou une baisse du niveau de stress. Afin de pallier ces lacunes, nous analysons les données de l’enquête « Panel Suisse de ménages » qui suit les mêmes individus dans le temps et collecte des informations sur le stress perçu depuis 2016.

Le stress et ses conséquences se distribuent selon un gradient social, ce qui signifie que les groupes de la population sont exposés au stress à différents degrés (Thoits, 2010). Toutefois, la relation entre le stress et le statut social peut aller dans deux directions. D’une part, les individus vivant plus d’insécurité économique, comme la précarité professionnelle ou des problèmes financiers, ont tendance à subir davantage de stress. Pour cette raison, nous pourrions nous attendre à ce que les personnes qui ont une formation qui s’est arrêtée à l’école obligatoire ou qui ont un faible revenu soient davantage concernées par le stress. Mais, d’autre part, le stress est aussi lié à la charge de travail, qui est souvent plus élevée dans les postes à plus grandes responsabilités et qui impliquent de longues journées de travail (SECO, 2010). Cela signifierait que les personnes ayant fait des études supérieures, ayant un revenu élevé ou occupant des postes à responsabilités, seraient plus stressées. Le stress et le burnout ont été identifiés comme maladies « typiques » pour les personnes au bénéfice d’un haut niveau d’éducation, alors que les personnes avec un niveau d’éducation et un statut professionnel plus bas ont tendance à exprimer davantage de problèmes de santé ou de troubles physiques (Hämmig & Bauer, 2013).

Les études antérieures montrent aussi des effets du genre et de l’âge. Les femmes rapportent un niveau de stress plus élevé que les hommes : les femmes expriment plus de difficultés à concilier le travail rémunéré et non rémunéré car elles prennent en charge la majeure partie des responsabilités des tâches domestiques et de l’organisation familiale. De ce fait, elles accumulent un plus grand nombre d’heures de travail que les hommes (Ruppanner, Perales, & Baxter, 2019). Un autre résultat récurrent concerne la diminution du stress avec l’âge. Des phases du parcours de vie sont typiquement associées à des niveaux de stress élevés : le début de la carrière professionnelle, le cumul des charges professionnelles et familiales au milieu de la vie et la transition à la retraite (Pearlin & Skaff, 1996).

A priori, l’effet attendu de la pandémie sur le niveau de stress est ambigu. D’un côté, une diminution du revenu, une plus grande insécurité de l’emploi, la fermeture des écoles et des structures de gardes ou encore les craintes liées à un risque d’infection pourraient augmenter le niveau de stress. D’un autre côté, le ralentissement de la vie publique et économique pourrait contribuer à une réduction du stress due à une diminution du nombre d’heures de travail ou une plus grande flexibilité du travail – ou parce que la suppression de nombreuses activités a permis de réduire la pression du temps, augmentant le temps disponible pour les proches ou les loisirs.

L’évolution du stress entre 2016 et 2020

Notre analyse se base sur les données de l’enquête « Panel suisse de ménages » (PSM) (Tillmann et al. 2016). Cette enquête interroge, depuis 1999, tous les membres âgés de 14 ans et plus d’un échantillon de ménages vivant en Suisse. Suite à la première vague de Covid-19, une enquête additionnelle s’est déroulée entre mai et juin 2020 (pour une description détaillée voir Refle et al., 2020 ainsi que Kuhn et al., 2020).

Dans cet article, nous nous intéressons exclusivement aux individus âgés de 18 ans et plus. Le stress est mesuré depuis 2016 par une question sur la fréquence d’un sentiment de stress au cours des quatre semaines précédant l’entretien, allant de 1 «jamais» à 5 «très souvent». Les analyses pour les années 2016-2019 se basent sur 11500 personnes. L’enquête Covid-19 en mai/juin 2020 se base sur un échantillon de 5598 répondant.e.s, dont 5462 ont aussi participé à l’enquête annuelle fin 2020/début 2021. Les analyses sur les facteurs influençant le stress sont basées sur un modèle de régression linéaire multiple qui inclut différents facteurs socio-démographiques et économiques et permet de déterminer l’influence nette d’une caractéristique donnée. Pour les représentations graphiques, seuls des variables méthodologiques (mode d’enquête et pondération) ont été prises en compte pour corriger des biais éventuels.

La Figure 1 montre l’évolution du stress perçu entre 2016 et fin 2020/début 2021. Durant les cinq années d’observation, environ la moitié de la population vivant en Suisse déclare n’être jamais ou rarement stressée. La proportion des individus qui se déclarent souvent ou très souvent stressés a légèrement augmenté de 20% à 24% entre 2016 et 2019, mais – à notre surprise – est retombée lors du printemps 2020 à 14%. L’arrivé de la pandémie a donc sensiblement réduit la part de personnes souvent stressées de 10 points de pourcentage. Cependant, en analysant les données de l’échantillon qui a participé à l’étude de la première vague de la pandémie jusqu’à fin 2020/début 2021, nous pouvons voir que le pourcentage des personnes qui se déclarent souvent ou très souvent stressés a de nouveau augmenté et est similaire au niveau mesuré avant la pandémie.

Figure 1 : évolution du stress perçu 2016-2020

Source : Panel suisse de ménages
2016: N = 9502, 2017: N = 9041, 2018: N = 8897, 2019: N = 8437; Mai/Juin 2020: N = 5598; Fin 2020: N = 5462

Nous pouvons alors constater deux mouvements : une augmentation qui était suivie par une diminution temporaire du stress. Quels facteurs augmentent le stress ? Les individus qui sont exposés à davantage d’insécurité économique sont plus stressés avant et pendant la pandémie : le fait d’être au chômage, inactif ou en formation augmente le stress. L’insécurité liée au poste de travail ou un contrat à durée déterminée sont également liés à davantage de stress. En outre, le stress ressenti est plus élevé si la situation financière d’un individu se détériore, si son ménage doit puiser dans ses économies ou contracter des dettes. Les changements de la situation économique des personnes présentent ainsi un facteur très important pour expliquer l’augmentation ou la diminution du niveau de stress d’une année à l’autre.

Effet de l’éducation, du genre et de l’âge sur le stress

La Figure 2 montre la relation entre le stress et le niveau d’éducation. Avant la pandémie, les personnes avec un niveau d’éducation tertiaire se sentent davantage stressées par rapport à celles avec un niveau d’éducation obligatoire. Nos analyses expliquent pourquoi les personnes avec une formation plus haute et de plus hauts revenus sont plus stressées. Elles ont tendance à travailler plus d’heures et à avoir davantage de difficultés à concilier la vie professionnelle et la vie privée. De surcroît, elles ont plus souvent des emplois où elles ont des pouvoirs décisionnels couplés à un rythme intense de travail, ce qui augmente aussi les niveaux de stress.

Figure 2 : niveau de stress selon le niveau d’éducation avant et pendant la pandémie (printemps 2020)

Source : Panel suisse de ménages ; N = 5598 ; Niveau de stress : 1 «jamais» à 5 «très souvent»

L’effet de la pandémie sur le stress dépend du niveau d’éducation (voir Figure 2). Les personnes au bénéfice d’une formation tertiaire ont réussi à réduire leur niveau de stress davantage, tandis que le stress perçu des personnes avec un niveau d’éducation obligatoire n’a pas changé. Cela peut s’expliquer en partie par la nette augmentation du télétravail durant la pandémie qui concernait 71% des personnes avec un niveau d’éducation tertiaire, tandis que ce n’est le cas de seulement 26% des personnes avec un niveau d’éducation obligatoire (Refle et al., 2020). Nos analyses montrent aussi que la difficulté de concilier travail et famille pour les personnes avec un haut niveau d’éducation s’était améliorée pendant la pandémie.

En outre, nous observons que les ménages avec un revenu élevé profitaient également d’une réduction du stress, ainsi que les individus dont la situation financière ne s’était pas détériorée à cause de la pandémie. Avoir un pouvoir décisionnel au travail réduisait le stress également et semblait impliquer la possibilité de pouvoir faire des choix sur l’organisation du travail et son propre agenda. La même tendance existe pour les personnes qui rapportent être soumises à un rythme intense dans leur travail : tandis qu’elles étaient plus stressées avant la pandémie, elles ont pu réduire leur niveau de stress. Par contre, pour les personnes qui avaient un rythme de travail moins soutenu, la pandémie n’a eu aucune implication sur le stress ressenti.

En ce qui concerne le genre, les résultats montrent que les femmes se sentent plus stressées que les hommes (voir Figure 3). Même en tenant compte des conditions de vie comme la situation professionnelle ou familiale, les niveaux de stress des femmes sont de 11% plus élevé que ceux des hommes. Par contre, nos analyses montrent que la pandémie n’a ni creusé ni diminué cette différence. Même si la tendance qui se dessine est que les hommes semblent davantage avoir réduit leur niveau de stress (voir partie droite de la Figure 3), cette différence n’est pas significative dans nos analyses.

Figure 3 : niveau de stress selon le genre avant et pendant la pandémie (printemps 2020)

Source : Panel suisse de ménages ; N = 5598 ; Niveau de stress : 1 «jamais» à 5 «très souvent»

Ce constat est en accord avec un faisceau de résultats issus de la recherche scientifique, qui montrent que les femmes rapportent une moins bonne santé psychique que les hommes (Schuler et al. 2020). Les raisons sont à rechercher dans une plus grande charge de travail pour les femmes, qui cumulent organisation familiale, tâches domestiques et travail rémunéré et en conséquence ont moins d’heures de temps libre. Les femmes se trouvent aussi souvent dans des professions avec des charges physiques et émotionnelles élevées comme dans le domaine de la santé, par exemple.

En ce qui concerne l’effet de l’âge sur le stress, le niveau de stress exprimé par les individus diminue en général avec les années. Comme l’illustre la partie gauche de la Figure 4, les jeunes adultes se sentent plus stressées que les personnes au milieu de leur carrière (âgées entre 36-55 ans). Cette tendance est la même avant (bleu foncé) et pendant (bleu clair) la pandémie. Les raisons possibles sont une plus grande implication dans la planification et le choix de leur carrière (Promotion Santé Suisse, 2020). Les jeunes rapportent aussi davantage une intensification du rythme de travail. Or, pendant la pandémie, nous constatons une diminution du stress pour tous les groupes d’âge en dessous de 65 ans (partie droite de la Figure 4). Pour les personnes âgées, par contre, le stress a légèrement augmenté. Cela est probablement lié au fait qu’ils ont été définis comme groupe à risque et, pour une part d’entre eux, se sont sentis stigmatisés. Il est important de préciser que, même si le niveau de stress des jeunes a diminué durant la pandémie, c’est le seul groupe d’âge qui a vu son niveau de satisfaction de vie diminuer (Kuhn et al., 2020).

Figure 4 : niveau de stress selon les groupes d’âge avant et pendant la pandémie (printemps 2020)

Source : Panel suisse de ménages ; N = 5598 ; Niveau de stress : 1 «jamais» à 5 «très souvent»

Conclusion

Nos analyses menées sur la base des données de l’enquête « Panel suisse de ménages » permettent de mieux comprendre la distribution du stress perçu et son évolution pendant les dernières années en Suisse.

Entre 2016 et 2019, nous constatons que le stress augmentait légèrement. Trois aspects expliquent pourquoi certains individus sont davantage stressés que d’autres. Premièrement, l’insécurité économique augmente le stress. Ce sont les individus qui ont un revenu bas ou dont la situation financière se détériore, les personnes en formation, et les personnes sans emploi ou précaires professionnellement qui souffrent davantage de stress. Deuxièmement, la charge et la responsabilité professionnelle augmentent le stress, même si les personnes concernées ne craignent pas une précarité économique. Se sentent ainsi plus stressés les individus avec un haut niveau d’éducation, les individus vivant dans un ménage à haut revenu, les individus travaillant davantage d’heures par semaine, enfin les individus ayant un rythme intense de travail ou assumant année après année davantage de tâches décisionnelles dans leur emploi. Ce sont ces personnes qui rapportent davantage de difficultés à concilier la vie privée et la vie professionnelle, phénomène qui est fortement lié au stress ressenti. Finalement, notre analyse montre aussi que, plus généralement, les jeunes adultes et les femmes se sentent davantage stressés.

Néanmoins, la première vague de la pandémie de Covid-19 n’a pas fait que des perdants : à court terme, le pourcentage de personnes stressées en Suisse a baissé de 24% à 14%, ce qui est considérable. Il semble que le premier semi-confinement a privilégié les personnes avec un niveau d’éducation tertiaire, un haut revenu, avec un rythme de travail intense ou qui ont un pouvoir décisionnel au sein de leur travail. Les gagnants étaient les personnes qui ont pu profiter d’une plus grande flexibilité dans l’organisation de leur travail, par exemple en faisant du télétravail, et qui avaient plus de ressources économiques et financières à disposition pour mieux s’adapter à la situation et ainsi concilier plus aisément travail et vie privée. La réduction du stress se concentre dans les groupes qui ont vu leur vie professionnelle ralentir, tout en gardant une sécurité économique.

Cependant, à la fin de 2020, le niveau de stress a de nouveau augmenté. Une première explication est le caractère exceptionnel du premier semi-confinement qui a engendré un ralentissement des activités et a ainsi réduit le stress pour une partie des personnes. Par la suite, les activités ont accélérées de nouveau, ou les gens se sont simplement habitués à un rythme de vie moins soutenu. En psychologie, ce phénomène d’habituation est bien connu et a pour conséquence que les gens retrouvent rapidement le même niveau de stress comme avant un évènement. En effet, les personnes semblent s’adapter plus vite à des effets positifs d’un événement, dans le cas présent à un ralentissement du rythme de vie, qu’à des événements négatifs (Luhmann et al., 2012).

La pandémie ne semble pas dès lors avoir changé les dynamiques du stress. Une grande charge de travail, l’insécurité économique, des difficultés à concilier la vie privée et professionnelle présentent des risques majeurs en terme de stress. Dans la mesure où les conditions extérieures de travail ont changé pendant la première vague de la pandémie, certains groupes ont pu réduire leur charge professionnelle et psychologique et donc les facteurs impliqués dans le stress. Dès lors que la sécurité économique était assurée, une plus grande possibilité et flexibilité dans la conciliation de la vie privée et professionnelle semble avoir été un avantage crucial qui ressort de l’expérience de la pandémie. Reste à voir comment transposer cet acquis en temps post-pandémie.

 

 

Bibliographie

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